Appel à communication (terminé)Dans la suite des travaux fondateurs d'Aristote et de Pline l’Ancien sur l’ichtyologie, leurs continuateurs ont privilégié l’étude de la faune aquatique des zones connues par ces auteurs, de l’Atlantique au Gange et du Nil au Rhin. En s’efforçant d’intégrer progressivement les animaux de leurs propres habitats, situés dans des zones plus septentrionales, les savants du Moyen Âge témoignent de l’importance des animaux aquatiques dans leur quotidien et de leur volonté de décrire les espèces qu’ils connaissent par l’observation et l’expérience ; ils ouvrent ainsi un nouveau champ d’étude à l’ichtyologie. Le présent colloque s’intéressera à cette évolution et sera dédié aux animaux et monstres des mers boréales. I. Savoirs et transmission : savoirs thérapeutiques, savoirs zoologiques, descriptions, identificationsUne première approche concernera les savoirs relatifs aux poissons et animaux des mers du nord et la transmission de ces connaissances, tant sur le plan spatial, d’une région à l’autre, que chronologique. Quels animaux connaît-on ? Que sait-on d’eux ? Comment les décrit-on ? Comment les nomme-t-on ? Dans quel type de discours apparaissent-ils ? Quelle est la part de la tradition et de la nouveauté ? Existe-t-il des classifications ? Dans cette perspective, on pourra également étudier le contenu informatif des sources disponibles, non seulement dans le domaine de la zoologie, mais aussi de la thérapeutique ou de la géographie, par exemple. II. Savoir-faire et exploitations : élevage, pêche, cuisine, médecineMais les poissons ne sauraient constituer qu’un objet littéraire ; ils entrent dans le quotidien des hommes qui ont su tirer parti des ressources des mers et des fleuves. Une seconde approche privilégiera donc les divers domaines d’exploitation que sont, parmi d’autres, la pêche, l’élevage, les modes de consommation, la cuisine ou encore la médecine. III. Imaginaires et explorationsEnfin, le monde aquatique, mal connu et difficile à observer, est un domaine où la curiosité des hommes a toujours trouvé à se déployer largement. On s’intéressera par exemple aux animaux présents dans les récits des explorateurs qui ont sillonné les mers boréales et repoussé vers le nord les limites du monde connu. Mais on pourra aussi étudier le versant fantasmatique de ces quêtes, dont le prototype fut la navigation de Saint Brendan, et les créatures imaginaires dont les hommes ont peuplé les mers du nord, de l’île-poisson Jasconius au Kraken d’Olaus Magnus. On envisagera ces problématiques sur la longue période, de l’Antiquité à la Renaissance (jusqu’à 1600), dans laquelle le discours zoologique demeure largement sous l’influence d’Aristote et de Pline. Approches disciplinairesLa réflexion s’enrichira de la diversité des approches et de la variété des sources prises en compte : études archéologiques et archéo-zoologiques, textes (récits, fables, traités techniques, encyclopédies, livres de comptes ; dans les domaines latin, roman, scandinave, germanique, anglo-saxon, etc.), objets matériels, iconographie (enluminures, chapiteaux historiés, etc.). Aire géographique considérée
Langues des communications : français et anglais. Le format des communications est de 30mn, plus 10mn de discussion. Soumission des propositions de communicationsLes propositions de communiiations doivent être déposés sur le site du colloque : http://ichtya2017.sciencesconf.org/. Ce dépôt nécessite une inscription sur le site (il est néanmoins possible de se connecter avec son identifiant Hal). Le résumé de votre communication doit faire au maximum 3000 signes. Il est conseillé de déposer en plus en fichier attaché une CV ou une bibliographie au format PDF. Date limite de soumission des contributions : 31 mai 2016 La liste des contributions acceptées sera publiée le 20 juin 2016.
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